Aller au contenu

Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/193

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et la famine, comme en fait foi le bas-relief de Villa-Réale, élève de Canova. Ce fut alors que les Palermitains reconnaissans transformèrent en église la grotte de sainte Rosalie, établirent le magnifique chemin qui y conduit, et dont la construction semble remonter à ces époques où une colonie romaine jetait un pont ou un aqueduc d’une montagne à l’autre, comme la signature granitique de la métropole. Enfin le corps de la sainte fut remplacé par une gracieuse statue de marbre, couronnée de roses et couchée dans l’attitude où la sainte s’était endormie, à l’endroit même où elle avait été retrouvée ; et le chef-d’œuvre de l’artiste fut encore enrichi par un don royal. Charles III de Bourbon lui donna une robea d’étoffe d’or, estimée vingt-cinq mille francs, un collier de diamans et des bagues magnifiques, et, voulant joindre les honneurs chevaleresques aux richesses mondaines, obtint pour elle la grande croix de Malte, qui est suspendue par une chaîne d’or, et la décoration de Marie-Thérèse, qui est une étoile entourée de lauriers avec cette devise : Fortitudini.