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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/200

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davre, dura jusqu’à la dernière mesure. Enfin les musiciens s’arrêtèrent, et, comme si cette musique eût seule soutenu Teresa, elle tomba évanouie sur le corps de Gaëtano.

— Merci, Teresa, dit le danseur la regardant d’un œil sec ; c’est tout ce que je voulais de toi. Et maintenant, s’il est quelqu’un ici qui désire savoir mon nom, afin de me retrouver autre part, je m’appelle Pascal Bruno.

— Fils d’Antonio Bruno, dont la tête est dans une cage de fer au château de Bauso, dit une voix.

— C’est cela même, répondit Pascal ; mais, si vous désirez l’y voir encore, hâtez-vous, car elle n’y restera pas long-temps, je vous le jure !

À ces mots, Pascal disparut sans qu’il prît envie à personne de le suivre ; d’ailleurs, soit crainte, soit intérêt, tout le monde s’occupait de Gaëtano et de Teresa.

L’un était mort, l’autre était folle.

Le dimanche suivant était le jour de la fête