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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/199

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— C’est le droit de l’amant, répondit Bruno. Allons, Teresa, c’est le moins que vous puissiez faire pour moi, ce me semble.

— Teresa est ma femme, s’écria Gaëtano en étendant le bras vers elle.

— Teresa est ma maîtresse, dit Pascal en lui saisissant la main.

— Au secours ! cria Teresa.

Gaëtano saisit Pascal au collet ; mais au même instant il poussa un cri et tomba, le poignard de Pascal enfoncé jusqu’au manche dans la poitrine. Les hommes firent un mouvement pour s’élancer vers le meurtrier, qui tira froidement un pistolet de sa ceinture et l’arma ; puis avec son pistolet il fit signe aux musiciens de commencer l’air de la tarentelle. Ils obéirent machinalement : chacun demeura immobile.

— Allons, Teresa, dit Bruno !

Teresa n’était plus un être vivant, mais un automate dont le ressort était la peur. Elle obéit, et cette horrible danse près d’un ca-