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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/235

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la campagne. Alors un espoir lut vint, c’était de sauter par cette fenêtre, d’aller chercher main-forte et de revenir prendre sa revanche ; il avait déjà ouvert la fenêtre pour exécuter ce projet, lorsque, jetant un dernier regard dans la chambre, il aperçut sa carabine placée presque à la tête de son lit ; à cette vue, le cœur lui battit violemment, car une autre pensée que celle de la fuite s’empara aussitôt de son esprit ; il regarda s’il était bien seul, et, lorsqu’il se fut assuré qu’il n’avait été et ne pouvait être vu de personne, il saisit vivement l’arme dans laquelle il voyait un moyen de salut plus hasardé, mais de vengeance plus prompte, s’assura vivement qu’elle était amorcée et levant la batterie, qu’elle était chargée en passant la baguette dans le canon ; puis, la remettant à la même place, il alla se recoucher comme s’il n’avait pas encore repris ses sens. À peiné était-il étendu sur le lit, que Bruno rentra.

Il portait à la main une branche de sapin allumée, qu’il jeta dans l’âtre, et qui communiqua sa flamme au bois préparé pour la re-