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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/251

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défendre les petits. Nos lecteurs ne s’étonneront donc pas d’entendre prononcer le nom de notre héros dans les salons du prince de Butera, qui donnait une fête dans son hôtel de la place de la Marine.

Avec le caractère que nous connaissons au prince, on comprend ce que devait être une fête donnée par lui. Celle-là surtout allait vraiment au-delà de tout ce que l’imagination peut rêver de plus splendide. C’était quelque chose comme un conte arabe ; aussi le souvenir s’en est-il perpétué à Palerme, quoique Palerme soit la ville des féeries.

Qu’on se figure des salons splendides, entièrement couverts de glaces depuis le plafond jusqu’au parquet, et conduisant, les uns à des allées de treillages parquetées, du sommet desquelles pendaient les plus beaux raisins de Syracuse et de Lipari ; les autres à des carrés formés par des orangers et des grenadiers en fleurs et en fruits ; les premiers servant à danser les gigues anglaises, les autres des contredanses de France. Quant aux valses, elles