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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/266

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porterez demain cette lettre et cet argent au capitaine Altavilla,

Giacomo, qui savait qu’il n’y avait rien à dire quand le prince avait parlé, s’inclina et sortit ; le prince continua tranquillement de ranger ses papiers, puis, au bout de dix minutes, entendant quelque bruit à la porte de son cabinet, il leva la tête et aperçut une espèce de paysan calabrais debout sur le seuil de son appartement, et tenant son chapeau d’une main et un paquet de l’autre.

— Qui va là ? dit le prince.

— Moi, monseigneur, dit une voix.

— Qui, toi ?

— Pascal Bruno.

— Et que viens-tu faire ?

— D’abord, monseigneur, dit Pascal Bruno s’avançant et renversant son chapeau plein d’or sur le bureau, d’abord je viens vous apporter les trois cents onces que vous m’avez si obligeamment prêtées : elles ont eu la destination que je vous avais indiquée ; l’auberge brûlée est rebâtie.