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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/267

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— Ah ! ah ! tu es homme de parole ; eh bien ! j’en suis aise.

Pascal s’inclina.

— Puis, ajouta-t-il après une courte pause, je viens vous rendre huit couverts d’argent à vos armes et à votre chiffre, et que j’ai trouvés dans la poche du capitaine, qui vous les avait probablement volés.

— Pardieu ! dit le prince, il est curieux que ce soit par toi qu’ils me reviennent. Et maintenant, qu’y a-t-il dans ce paquet ?

— Il y a dans ce paquet, dit Bruno la tête d’un misérable qui a abusé de votre hospitalité, et que je vous apporte comme une preuve du dévouement que je vous ai juré.

À ces mots, Pascal Bruno dénoua le mouchoir, et prenant la tête du capitaine Altavilla par les cheveux, il la posa toute sanglante sur le bureau du prince.

— Que diable veux-tu que je fasse d’un pareil cadeau ? dit le prince.