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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/285

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tesse desservirent, et lorsqu’ils furent sortis Gidsa accomplit la seconde partie de l’ordre de sa maîtresse sans qu’elle se dérangeât de devant cette glace ; seulement elle leva languissamment les bras, l’un après l’autre, pour donner, à sa femme de chambre la possibilité de remplir son office, qu’elle remplit entièrement sans que la comtesse sortit de l’espèce d’extase dans laquelle elle était tombée ; puis enfin, ainsi que sa maîtresse le lui avait ordonné, elle sortit et la laissa seule.

La comtesse acheva machinalement et dans un état pareil au somnambulisme le reste de sa toilette nocturne, se coucha, resta un instant accoudée et les regards fixés sur la porte ; puis enfin, peu à peu et malgré ses efforts pour rester éveillée, ses paupières s’allourdirent, ses yeux se fermèrent, et elle se laissa aller sur son oreiller en poussant un long soupir et en murmurant le nom de Rodolfo.

Le lendemain, en s’éveillant, Gemma étendit la main comme si elle croyait trouver