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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/297

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— Oui, eh bien ?

— Eh bien ! l’homme qu’on annonçait, c’était le traître ; il s’engageait à ouvrir les portes de votre forteresse, à vous livrer sans défense pendant que vous souperiez, et à conduire lui-même les gens d’armes jusqu’à votre salle à manger.

— Et sais-tu quel est le nom de cet homme ? dit Bruno ?

— C’est Placido Meli, répondit le Maltais.

— Sang-Dieu ! s’écria Pascal en grinçant des dents, il était là tout-à-l’heure.

— Et il est sorti ?

— Un instant avant que vous n’arrivassiez,

— Alors il est allé chercher les gendarmes et les compagnies ; car, autant que j’en puis juger, vous étiez en train de souper.

— Tu le vois.

— C’est cela même. Si vous voulez fuir, il n’y a pas un instant à perdre.

— Moi fuir ! dit Bruno en riant. Ali !… Ali !… — Ali entra. — Ferme la porte du château, mon enfant ; lâche trois de mes chiens dans la cour ; fais monter le quatrième