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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/298

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Lionna… et prépare les munitions. — Les femmes poussèrent des cris. — Oh ! taisez-vous, mes déesses, continua Bruno avec un geste impératif ; il ne s’agit pas de chanter ici : du silence, et vivement s’il vous plaît. — Les femmes se turent. — Tenez compagnie à ces dames, commandeur, ajouta Bruno ; quant à moi, il faut que je fasse ma tournée.

Pascal prit sa carabine, ceignit sa giberne, s’avança vers la porte ; mais au moment de sortir il s’arrêta écoutant.

— Qu’y a-t-il ? dit le Maltais.

— N’entendez-vous pas mes chiens qui hurlent ? l’ennemi s’avance ; voyez, ils n’ont été que de cinq minutes en retard sur vous. — Silence, mes tigres, continua Bruno ouvrant une fenêtre et faisant entendre un sifflement particulier. C’est bien, c’est bien, je suis prévenu. Les chiens gémirent doucement et se turent ; les femmes et le Maltais frissonnèrent de terreur, devinant qu’il allait se passer quelque chose de terrible. En ce moment Ali entra avec la chienne