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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/310

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Ali se mit à la besogne.

— Et moi ? dit le Maltais du coin où il était assis.

— Vous, commandeur, je vous garde pour vous envoyer en parlementaire.

En ce moment Pascal Bruno vit briller les fusils d’une seconde troupe qui descendait de la montagne, et qui s’avançait si directement vers l’olivier isolé au pied duquel gisait le corps de Placido, qu’il était évident que cette troupe venait à un rendez-vous indiqué. Ceux qui marchaient les premiers heurtèrent le cadavre ; alors un cercle se forma autour de lui ; mais nul ne pouvait le reconnaître, tant les dents de fer de Lionna l’avaient défiguré. Cependant, comme c’était à cet olivier que Placido leur avait donné rendez-vous, que le cadavre était au pied de cet olivier, et que nul être vivant ne se montrait aux environs, il était évident que le mort était Placido lui-même. Les miliciens en augurèrent que la trahison était découverte, et que par conséquent Bruno devait être sur ses gardes. Alors