Aller au contenu

Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/316

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Un second le remplaça ; Bruno prit un second fusil, et le milicien tomba près de son camarade.

Deux autres hommes succédèrent aux hommes tués ; et furent tués à leur tour ; l’échelle semblait avoir la fatale propriété de l’arche, à peine y avait-on porté la main, que l’on tombait mort. Les escaladeurs, laissant leur échelle, se retirèrent une seconde fois, envoyant une décharge aussi inutile que les autres.

Cependant ceux qui attaquaient la porte frappaient à coups redoublés ; de leur côté, les chiens hurlaient affreusement de momens en momens ; les coups devenaient plus sourds et les aboiemens plus acharnés. Enfin un battant de la porte fut enfoncé, deux ou trois hommes pénétrèrent par cette ouverture ; mais, à leurs cris de détresse, leurs camarades jugèrent qu’ils étaient aux prises avec des ennemis plus terribles qu’ils ne les avaient jugés d’abord ; il n’y avait pas moyen de tirer sur les chiens sans tuer les hommes. Une partie des assiégeans pénétra donc successivement par l’ouverture ;