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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/317

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la cour s’emplit bientôt, et alors commença une espèce de combat du cirque, entre les soldats de milice et les quatre molosses qui défendaient avec acharnement l’escalier étroit qui conduisait au premier étage de la forteresse. Tout-à-coup la porte placée au haut de cet escalier s’ouvrit, et le baril de poudre préparé par Bruno, bondissant de marche en marche, vint éclater comme un obus au milieu de cette tuerie.

L’explosion fut terrible, un mur s’écroula, tout ce qui était dans la cour fut pulvérisé.

Il y eut un moment de stupeur parmi les assiégeans ; cependant les deux troupes s’étaient réunies et elles présentaient encore un effectif de plus de trois cents combattans. Un sentiment profond de honte prit cette multitude, de se voir ainsi tenue en échec par un seul homme ; les chefs en profitèrent pour l’encourager. À leur voix les assiégeans se formèrent en colonne ; une brèche était pratiquée par la chute du mur, ils marchèrent vers elle en bon ordre, et, se déployant dans