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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/318

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toute sa largeur, la franchirent sans obstacle, pénétrèrent dans la cour et se trouvèrent en face de l’escalier. Là il y eut encore un moment d’hésitation. Enfin quelques-uns commencèrent à le gravir aux encouragemens de leurs camarades, les autres les suivirent, l’escalier fut envahi, et bientôt les premiers eussent voulu reculer, que la chose ne leur eut plus été possible ; ils furent donc forcés d’attaquer la porte ; mais, contre leur attente, la porte céda sans résister. Les assiégeans se répandirent alors avec de grands cris de victoire dans la première chambre. En ce moment la porte de la seconde s’ouvrit et les miliciens aperçurent Bruno assis sur un baril de poudre et tenant un pistolet de chaque main ; en même temps le Maltais, épouvanté, s’élança par la porte ouverte, en s’écriant avec un accent de vérité qui ne laissait aucun doute :

— Arrière ! tous, arrière !… la forteresse est minée ; si vous faites un pas de plus, nous sautons !…

La porte se referma comme par enchante-