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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/32

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MURAT.

Après l’entrevue que nous venons de rapporter, l’ex-roi de Naples se retira chez son neveu, qui se nommait Bonafoux, et qui était capitaine de frégate ; mais cette retraite ne pouvait être que provisoire, la parenté devait éveiller les soupçons de l’autorité. En conséquence, Bonafoux songea à procurer à son oncle un asile plus secret. Il jeta les yeux sur un avocat de ses amis, dont il connaissait l’inflexible probité, et le soir même il se présenta chez lui. Après avoir causé de choses indifférentes, il lui demanda s’il n’avait pas une campagne au bord de la mer, et sur sa réponse affirmative, il s’invita pour le lendemain à déjeuner chez lui ; la proposition, comme on le pense, fut acceptée avec plaisir.

Le lendemain, à l’heure convenue, Bonafoux arriva à Bonette ; c’était le nom de la maison de campagne qu’habitaient la femme et la fille de M. Marouin. Quant à lui, attaché au barreau de Toulon, il était obligé de rester dans cette ville. Après les premiers complimens d’usage, Bonafoux s’avança vers la fe-