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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/340

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crut que Pascal dormait, et lui posa la main sur l’épaule ; Pascal tressaillit et leva la tête.

— Eh bien ! mon fils, dit le prêtre, êtes-vous prêt à vous confesser ? je suis prêt à vous absoudre…

— Tout-à-l’heure je vous répondrai, mon père ; mais d’abord, rendez-moi un dernier service, dit Bruno.

— Lequel ? parlez.

Bruno se leva, prit le prêtre par la main, le conduisit près du cercueil, dont il s’approcha lui-même autant que sa chaîne le lui permit ; puis lui montrant le cadavre :

— Mon père, lui dit-il, voulez-vous lever le coin du linceul qui me cache la figure de cette femme ?

Le prêtre leva le coin du linceul ; Pascal ne s’était pas trompé, cette femme, c’était Teresa. Il la regarda un instant avec une tristesse profonde, puis il fit signe au prêtre de laisser retomber le suaire. Le prêtre obéit.