Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/352

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— Adieu !

— Adieu !

Le jeune moine embrassa le condamné, comme le prêtre a l’habitude de faire lorsqu’il donne l’absolution au coupable, puis il descendit de la charrette et se perdit dans la foule.

— Marchons, dit Bruno ; et le cortège obéit de nouveau, comme si celui qui parlait avait le droit de commander.

Tout le monde se releva : Gemma se rassit, souriante ; le cortège continua sa marche vers l’échafaud.

Arrivé au pied de la potence, le bourreau descendit de cheval, monta sur l’échafaud, grimpa contre l’échelle, planta sur la poutre transversale[1] l’étendard couleur de sang, s’as-

  1. La potence italienne offre avec la nôtre une différence notable : la nôtre a la forme d’un F ; l’autre, celle d’un H dont on aurait haussé la traverse jusqu’au bout des deux portans.