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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/359

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LA SALLE D’ARMES.

était couchée la poitrine presque entière hors de la couverture, autour de son cou était roulé le boa qui, par sa couleur foncée, contrastait admirablement avec la blancheur de sa peau. Le prince regarda un instant cette ravissante statue, mais bientôt son immobilité l’étonna : il se pencha davantage, et vit que le visage était d’une pâleur étrange ; il approcha son oreille et n’entendit aucune respiration ; il saisit la main et la sentit froide ; alors il passa son bras sous ce corps bien aimé pour le rapprocher de lui et le réchauffer contre sa poitrine, mais aussitôt il le laissa retomber en poussant un cri de terreur affreux : la tête de Gemma venait de se détacher de ses épaules et de rouler sur le parquet.

Le lendemain on retrouva au bas de la fenêtre le yatagan d’Ali.



fin du second volume