permettront au roi de prendre une détermination quelconque.
— Vous pouvez en disposer, dit Marouin,.
— C’est bien ; mon oncle y viendra coucher cette nuit.
— Mais donnez-moi le temps au moins de la rendra digne de l’hôte royal que je vais avoir l’honneur de recevoir.
— Mon pauvre Marouin, vous vous donneriez une peine inutile, et vous nous imposeriez un retard fâcheux. Le roi Joachim a perdu l’habitude des palais et des courtisans ; il est trop heureux aujourd’hui quand il trouve une chaumière et un ami ; d’ailleurs je l’ai prévenu, tant d’avance j’étais sûr de votre réponse. Il compte coucher chez vous ce soir ; si maintenant j’essayais de changer quelque chose à sa détermination, il verrait un refus dans ce qui ne serait qu’un délai, et vous perdriez tout le mérite de votre belle et bonne action. Ainsi, c’est chose dite : ce soir, à dix heures, au Champ-de-Mars.
À ces mots, le capitaine mit son cheval au galop et disparut. Marouin fit tourner