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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/37

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LA SALLE D’ARMES.

au sien, et revint à sa campagne donner les ordres nécessaires à la réception d’un étranger dont il ne dit pas le nom.

À dix heures du soir, ainsi que la chose avait été convenue, Marouin était au Champ-de-Mars, encombré alors par l’artillerie de campagne du maréchal Brune. Personne n’était arrivé encore. Il se promenait entre les caissons, lorsque le factionnaire vint à lui et lui demanda ce qu’il faisait. La réponse était assez difficile : on ne se promène guère pour son plaisir à dix heures du soir au milieu d’un parc d’artillerie ; aussi demanda-t-il à parler au chef du poste. L’officier s’avança : M. Marouin se fit reconnaître à lui pour avocat, adjoint au maire de la ville de Toulon, lui dit qu’il avait donné rendez-vous à quelqu’un au Champ-de-Mars, ignorant que ce fût chose défendue, et qu’il attendait cette personne. En conséquence de cette explication, l’officier l’autorisa à rester et rentra au poste. Quant à la sentinelle, fidèle observatrice de la subordination, elle continua sa promenade mesurée