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Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/46

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MURAT.

voyant s’éloigner laissa son frère sur la côte, et, saluant une dernière fois le roi, qui lui rendit son salut, retourna vers la maison pour calmer les inquiétudes de sa femme et prendre lui-même quelques heures de repos dont il avait grand besoin.

Deux heures après il fut réveillé par une visite domiciliaire ; sa maison, à son tour, était envahie par la gendarmerie. On chercha de tous les côtés sans trouver trace du roi. Au moment où les recherches étaient le plus acharnées, son frère rentra ; Marouin le regarda en souriant, car il croyait le roi sauvé ; mais à l’expression du visage de l’arrivant, il vit qu’il était advenu quelque nouveau malheur ; aussi, au premier moment de relâche que lui donnèrent les visiteurs, il s’approcha de son frère :

— Eh bien ! dit-il, le roi est à bord, j’espère ?

— Le roi est à cinquante pas d’ici, caché dans la masure.

— Pourquoi est-il revenu ?