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MÉMOIRES D’ALEX. DUMAS

ses fonctions de général divisionnaire, soit à Bayonne, soit à l’armée, dès le moment de son arrivée.

» À Bayonne, le 3 du second mois de l’an ii de la République française une et indivisible.

» Pour copie conforme à l’original :
» Garreau. »xxxxxxxx

MM. les représentants du peuple avaient donc décidé que le général Dumas sortirait des murs de Bayonne aussitôt qu’il y serait arrivé.

Malheureusement, mon père n’était pas un homme que l’on pût faire sortir avec cette facilité d’une ville où il croyait avoir le droit de rester.

Il resta donc à Bayonne.

Ce refus d’obéir à MM. les représentants du peuple amena, le surlendemain de son arrivée, c’est-à-dire le 9 brumaire, ce nouvel arrêté :

« Au nom de la République française une et indivisible :

» Les représentants du peuple près l’armée des Pyrénées occidentales et les départements voisins,

» Considérant que le comité de salut public et la Convention nationale ne connaissent pas les réformes devenues si nécessaires opérées dans cette armée, non plus que les remplacements qui y ont eu lieu à l’époque où la promotion du général Dumas, par le ministre de la guerre ou par le conseil exécutif, a été approuvée par la Convention nationale ;

» Considérant que le général Muller a reçu de ces représentants le soin de commander provisoirement en chef cette armée en raison des preuves qu’il avait déjà données de son talent, de son activité, de son courage et de son républicanisme prononcé ; en raison de l’expérience qu’il avait acquise, depuis quatre mois d’un travail assidu, de la manière de faire la guerre en ces contrées, où les localités ne permettent pas d’exercer cet art et cette profession comme dans les armées de la République, et où il faut un temps très-considérable et un