Que se passait-il donc à Paris ?
Nous allons le dire.
Le 13 vendémiaire s’accomplissait. Bonaparte mitraillait les sections sur les marches de l’église Saint-Roch.
La Convention avait jeté les yeux sur mon père pour la défendre ; mon père n’était point à Paris. Barras proposa Bonaparte, et Bonaparte fut accepté.
Cette heure, qui sonne une fois, dit-on, dans la vie de tout homme, et qui lui ouvre l’avenir, avait sonné infructueusement pour mon père. Il prit la poste à l’instant même ; mais il n’arriva que le 14.
Il trouva les sections vaincues et Bonaparte général en chef de l’armée de l’intérieur.
Voici le certificat qui lui fut délivré ; nous copions ce précieux document sur la pièce originale. :
« Nous, officiers généraux et autres, certifions et attestons que le citoyen Alexandre Dumas, général d’armée, est arrivé le 14 vendémiaire à Paris, et qu’aussitôt il s’est rallié avec ses frères d’armes autour de la Convention nationale pour la défendre contre l’attaque des rebelles qui ont mis bas les armes dans cette journée.
» Ont signé : J.-J.-B. Delmas ; Laporte ; Gaston ; Bernard, aide de camp ; Huché, général de division ; Th. Artel, capitaine-adjudant général ; Bertin, général de brigade ; Parein, général de division ; Boinay, commissaire ordonnateur. »
Puis, au-dessous de toutes ces signatures, de son écriture illisible, dont chaque lettre semble un nœud gordien, l’homme