pourquoi il est encore essentiel de surveiller l’extérieur, afin d’empêcher quelque troupe ou convoi d’entrer dans la place.
» Serrurier. »
Le 25 nivôse, à dix heures du matin, mon père recevait cette lettre.
» Je vous préviens, général, que l’ennemi a passé l’Adige cette nuit à Anghiari, près Porto-Legnago ; je ne connais pas sa force, mais nous devons nous mettre en mesure, parce qu’il est vraisemblable que nous serons attaqués cette nuit ; n’oubliez pas, je vous prie, d’en faire prévenir le général Miollis ; recommandez-lui de pousser des reconnaissances du côté de Castellaro ou du moins des Due-Castelli.
» Serrurier. »
» J’ordonne au commandant de la 64e, qui est à Formigosa, de se retirer sur le général Miollis dès qu’il ne pourra plus tenir. En cas d’événement, je me retirerai sur Goïto. »
Deux heures après, mon père reçut cette autre lettre :
» Je n’ose présumer, général, qu’il n’y aura pas de sortie du côté du général Dallemagne[2]. Au contraire, je crois que l’ennemi peut se présenter en force sur Governolo et Formigosa,