pour s’assurer de ces deux points et s’assurer le Pô pour ravitailler Mantoue. Il est bien certain qu’ils auront moins de chemin à faire pour arriver dans cette partie-là que par ici. Au reste, je pense qu’il faut nous garder partout, cela n’empêchera point que, s’il y a quelque occasion, nous en profitions.
« Le général Beaumont n’a plus de cavalerie, je, la lui ai toute retirée cette nuit pour l’envoyer à Castelnovo.
» Serrurier. »
» Je compte beaucoup sur le général Miollis et sur un bataillon que j’ai mis à Governolo.
» Toute réflexion faite, pour ne pas perdre de temps, je vais retourner à Roverbella, où j’espère recevoir des nouvelles du général en chef. »
Mon père fit passer au général Miollis, qui était à Saint-Georges, copie de ces deux lettres.
La journée s’écoula en observation. Mon père passa la nuit aux avant-postes.
Le 26, à neuf heures du matin, il reçut cette dépêche :
» Je vous donne avis que les ennemis paraissent du côté des Due-Castelli.
» Donnez vos ordres en conséquence.
» Serrurier. »
Deux heures après, il recevait cette seconde lettre :
« Il faut absolument, général, vous opposer au débarquement de l’ennemi ; portez à cet effet de ce côté jusqu’à quinze cents hommes.