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Page:Dumas - Mes mémoires, tome 10.djvu/244

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MÉMOIRES D’ALEX. DUMAS

J’avais besoin d’un mot de M. Guizot pour arriver à ce but ; M. Guizot écrivit ce mot sur une feuille volante qui se trouvait au milieu des manuscrits de Jacquemont.

L’homme fut sauvé ; je raconterai la chose en son lieu et place.

Voilà comment le nom de Jacquemont prend peut-être dans ma mémoire et dans mes Mémoires plus d’importance qu’il n’en devait prendre.

CCLX

George Sand.

Maintenant, disons quelques mots de la production littéraire de cette année 1832.

Nous avons vu qu’elle avait donné, en pièces de théâtre importantes : Teresa, Louis XI, Dix Ans de la vie d’une femme, un Duel sous Richelieu, la Tour de Nesle, Clotilde, Perrinet Leclerc et le Roi s’amuse.

L’annuaire de M. Lesur, qui résume les travaux de l’année, se plaint du peu de fécondité de ces douze mois, qui n’ont produit que deux cent cinquante-sept pièces, au nombre desquelles sont les huit drames que nous venons de nommer.

Quant aux romans, voici ce qu’en dit le chronologiste ; on y reconnaîtra sa bienveillance ordinaire pour la littérature contemporaine :

« Les romans pullulent comme toujours ; ils foisonnent, ils grouillent, pour nous servir de trivialités énergiques. Romans de mœurs, romans historiques, romans psychologiques, physiologiques, pathologiques ; contes et nouvelles drolatiques, fantastiques ; nous en avons de toutes les façons et de toutes les couleurs ! »

Oui, monsieur Lesur ; et, au nombre de ces romans qui pullulent, qui foisonnent, qui grouillent, vous avez même eu deux chefs-d’œuvre de madame Sand, Indiana et Valentine, et un des meilleurs ouvrages d’Eugène Sue, la Salamandre.