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Page:Dumas - Mes mémoires, tome 10.djvu/44

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MÉMOIRES D’ALEX. DUMAS

Cet ami me l’a envoyée.

C’est un rapport à la date du 2 décembre 1831, portant le no 1034.

Je le transcris littéralement, quoique je n’y tienne qu’une place secondaire et épisodique.

Il prouvera que ce que je dis de mes opinions, toujours les mêmes, n’est point exagéré. — D’ailleurs, je crois que le moment actuel est assez mal choisi pour se vanter d’être républicain.

Le rapport est authentique, et porte la signature de M. Binet.

Il va sans dire que je n’ai pas l’honneur de connaître ce monsieur.


Rapport du 2 décembre 1831.

« no 1034.

» Les renseignements les plus scrupuleux ont été pris sur M. Véret et les personnes désignées dans la note dont le numéro est ci-contre.

» M. Véret est arrivé d’un petit voyage il y a quinze jours, d’où il avait conduit le fils d’un ami qu’il a eu la douleur de voir mourir peu de temps après son arrivée.

» Le 25 de ce mois, en arrivant à Monceau (parc), où il est logé, il y trouva MM. Teulon, député du Gard, et Augier, avocat, qui étaient venus demander à dîner à madame Véret ; il n’y avait que ces deux messieurs d’étrangers. Ils y ont, en effet, dîné, et n’en sont sortis qu’à onze heures un quart. Le 26 au matin, madame Véret a été occupée toute la matinée à savonner, et, l’après-midi, à repasser son linge, et n’est point sortie dans le parc de toute la journée ; mais, le dimanche 27, elle s’y est promenée pendant une demi-heure avec un parent de M. Véret ; j’ignore sur quel objet ils se sont entretenus.

» Ce qu’il y a de certain, c’est que M. Véret, quoique ayant de l’esprit, est peut-être l’homme du monde le moins propre à la politique, et qu’il ne s’en occupe jamais.

» Le donneur d’avis aurait pu signaleraussicommefréquentant la maison de M. Véret : MM. Crémieux, Madier de Montjau,