Aller au contenu

Page:Dumas - Mes mémoires, tome 6.djvu/298

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
295
NOTES

matique, et surtout à mon enthousiasme pour une cause dont, pour la troisième fois, vous êtes un des plus nobles soutiens.

» Respect et admiration.

» Signé : Al. Dumas.
» Bard, rue Saint-Germain-l’Auxerrois, 66, à Paris.
» Hutin, rue Richebourg, 1, à Soissons.
» Lenoir-Morand, capitaine de sapeurs-pompiers, à Veilly.
» J’atteste la vérité de ce rapport.
» Signé : Gilles. »
(Extrait du Moniteur du 9 août 1830.)


NOTE B


AU RÉDACTEUR DU JOURNAL LA PRESSE

« Monsieur,

» Les Mémoires de M. Alexandre Dumas, que vous publiez dans votre journal, sont devenus, depuis quelque temps, des mémoires sur la révolution de 1830. Je ne saurais me dispenser de réclamer contre ce qu’ils contiennent sur le gouvernement provisoire de cette époque.

» Ce gouvernement ne s’était pas créé de lui-même. Il avait été constitué par une réunion de députés qui s’était formée immédiatement après la publication des ordonnances.

» L’autorité militaire supérieure avait été remise à M. le général la Fayette, et la direction des opérations actives à M. le général Gérard. Quant à l’autorité civile, on en avait investi une commission de sept membres à qui l’on avait confié les pouvoirs les plus larges, mais à qui l’on avait imposé en même temps, non sans une intention secrète, le titre fort restreint de commission municipale. Les sept membres de cette commission étaient MM. Laffitte, Casimir Périer, Gérard, Lobau, de Schonen, Audry de Puyraveau et moi. MM. Laffitte et Gérard, retenus par d’autres travaux, n’ont pris aucune part à nos délibérations ; M. Casimir Périer y a paru seulement quatre ou cinq fois. De ces sept membres, je suis maintenant le seul qui survive, et je n’aurais pas le droit