peut-être s’était-il déjà fait à lui-même les reproches que Lothon venait de lui faire.
— Qu’on me laisse seul, dit-il.
Et, avant qu’on eût fermé la porte, on le vit appuyer dans ses deux mains cette belle et noble tête sur laquelle la République, par la voix de ses enfants, venait d’appeler l’anathème de la postérité.
CLXII
Cependant, sous son visage souriant, sous sa physionomie affable, le duc d’Orléans, ce matin où il s’approchait de moi, et me disait que je venais de faire mon plus beau drame, le duc d’Orléans, dis-je, cachait une grave préoccupation.
Il venait de recevoir la réponse à la lettre qu’il avait fait parvenir à Charles X par M. le duc de Mortemart.
On se rappelle cette lettre, dans laquelle il disait au vieux roi qu’il avait été amené à Paris par la force ; qu’il ne savait pas ce qu’on exigerait de lui, mais que, s’il acceptait le pouvoir, ce ne serait que dans le plus grand intérêt de la maison.
Seulement, il ne disait pas de quelle maison.
Était-ce dans l’intérêt de la maison d’Orléans ou de la maison de Bourbon ?
Qu’on relise la phrase, et l’on verra qu’il s’était réservé le choix.
Charles X répondit à bette lettre par une ordonnance ainsi conçue :
« Le roi, voulant mettre fin aux troubles qui existent dans