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Page:Dumas - Mes mémoires, tome 8.djvu/52

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MÉMOIRES D’ALEX. DUMAS

retentissait comme un cri de mort dans son cœur vide et désabusé.

Pendant la dernière année de sa vie, il n’avait plus d’autre disciple qu’un Auvergnat, marchand de marrons dans un passage… C’est à lui que le dieu mourant confia le soin de faire germer sa doctrine.

Cet événement s’accomplit vers le commencement de 1851.


CXCIV

Apocalypse de celui qui fut Caillaux.


Nous avons dit un mot de l’apôtre du Mapah ; nous avons promis de le suivre dans son île de Pathmos, et de donner une idée de son apocalypse.

Nous tenons notre parole. — Ce n’était pas chose facile à retrouver, qu’on le croie bien, que cette apocalypse, publiée par les soins et aux frais d’Hetzel, sous le titre d’Arche de la nouvelle alliance.

Ce n’est pas qu’Hetzel fût le moins du monde de la religion évadienne ; non, Hetzel était tout simplement le compatriote et l’ami de celui qui fut Caillaux, double avantage auquel il dut l’honneur de dîner plusieurs fois avec le dieu Mapah et son apôtre.

Il est plus que probable que c’était Hetzel qui payait les dîners.

ARCHE DE LA NOUVELLE ALLIANCE
« Je ne viens point dire au peuple : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ; » mais je viens dire à César : « Rendez à Dieu ce qui appartient à Dieu ! »
« Qu’est ce que Dieu ? — Dieu, c’est le peuple ! »
Le Mapah.

« À l’heure où les ombres grandissent, j’ai vu passer devant