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Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/262

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prostitution, d’abord parce que cela me mènerait trop loin, ensuite parce que rien n’embête les lecteurs comme n’importe quelle psychologie. On a déjà assez à faire de voir marcher l’aiguille du cadran sans avoir à s’occuper encore de ce qui se passe dans la boîte.

Je me contenterai donc d’établir les comparaisons les plus sensibles.

On ne peut comparer, par exemple, les maisons de tolérance, même les chabannais les mieux appropriés, où le client n’accomplit qu’un acte d’animalité, avec les clubs truqués, pour donner l’illusion de la passion à ceux qu’y attirent l’attrait du plaisir, la dépravation artistique ou l’entraînement érotique.

Les impressions de l’homme qui a conservé quelque sentiment de dignité, en sortant d’une maison de tolérance, ne peuvent être que le dégoût et la honte. Le feu de l’animalité acerbée éteint, il se reprend et il juge à quels vices crapuleux il est allé se frotter. Il se sent imprégné d’odeurs putassières qui l’écœurent et qui doivent le signaler partout comme un être immonde.

En effet, il a fait œuvre de cochon, ni moins ni plus.

La fille, bête de somme, avec laquelle il est monté, sur laquelle il s’est vautré, sur un lit fatigué, tamisé et infusé de microbes purulents, dans