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Page:Dumont - Paris-Éros. Première série, Les maquerelles inédites, 1903.djvu/301

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Ce ne fut que lorsque les lois de Lycurgue tombèrent en désuétude, par la mollesse et l’avidité, qu’une opulente prospérité y avait fait naître, lorsque les sénateurs en eurent faussé l’esprit et la morale, que les rhéteurs héliotes eurent envahi le forum, lorsque les sophismes eurent perverti les âmes, jetant le mépris sur tout ce qui avait été la force et la grandeur de la république, qu’elle tomba asservie sous le joug d’une oligarchie dépravée.

Le mystère est le suprême argument des prestidigitateurs et plus encore celui des faussaires.

Faux Dieu, faux amour, fausse vertu, tel est le bilan de la moralité léguée au vingtième siècle par l’absolu doctrinal, et, comme conséquence, une corruption effrénée, se masquant de toutes les hypocrisies, évoluant, prestidigitateuse, serpentine, dans la foule viciée par l’éducation sacro-officielle.

La pudeur offensée par l’épatement crasseux, dont les pontifes éducateurs ont englué de turpitude l’amour humain, s’élève enfin, proclamant les attributs générateurs, l’orgueil, la suprême coquetterie de l’humanité, étant holocauste par destination et consécration divine.

La virilité de l’amour est la première force de l’État. Sa liberté d’expansion doit être la sanction de sa conscience pure, franche et nette.

Mais il y a une morale plus positive à tirer de

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