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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/108

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César tombait sur l’homme qu’il lui fallait. Crassus, qui jusque-là ne s’était guère préoccupé que de s’enrichir, se prit d’ambition politique. Il avança à César six millions de sesterces environ. César désintéressa presque tous ses créanciers éberlués et put enfin partir. Pompée vit d’un œil inquiet cette combinaison César-Crassus qui ne pouvait que le menacer. Toutefois, la chose s’était faite si vite et si dextrement qu’il n’eut pas le loisir de mettre quelques sournoises oppositions aux projets devinables du Proconsul d’Espagne. Il attendit la suite.

 

César partit retrouver les deux légions romaines qui campaient alors en Ibérie. Quatre cohortes l’accompagnaient. Comme tous ces Romains, il avait appris l’art du haut commandement et se fit remarquer par son souci d’ordre et cette stricte méthode, prompte et infaillible qui lui valut plus tard en Gaule tant de succès.

C’est dans l’Alpe, pendant qu’il traversait un col à cheval, qu’un de ses amis, Hortensius Pulcher, lui demanda s’il n’aimerait pas vivre en un village perdu, mais heureux, loin des intrigues de Rome.

À quoi César répondit :