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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/110

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bithynienne, s’éloignaient beaucoup. Il devenait plus fort et perdait cette allure efféminée qui lui avait souvent nui et justifiait tant d’insultes de ses ennemis, par les fables érotiques dont on l’expliquait.

César avait livré soixante mille esclaves à Crassus et des richesses multiples qui soldaient sensiblement ses dettes. Aussi, après avoir envoyé en plus des sommes considérables pour être distribuées à la plèbe, il pensa enfin s’être acquis une véritable puissance et crut qu’il pouvait maintenant venir disputer la prééminence à Pompée.

Au début de 695, sans attendre la fin de son Proconsulat, il reparut donc à Rome. Ses ennemis furent épouvantés. César voulait pour son prestige obtenir le triomphe classique des grands vainqueurs. Cela l’eût placé très haut dans l’estime publique et pouvait effacer quelques disgracieux souvenirs. Mais, au moment même où il arriva, c’était la réunion des comices pour l’élection consulaire. Il renonça donc immédiatement au Triomphe, qui lui aurait interdit d’être présent à Rome durant l’élection, et parvint à se faire élire Consul.

Tout ce que les gens qui le détestaient réussirent à réaliser, surpris qu’ils avaient été par sa brusque réapparition et son au-