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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/139

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lence entre ses mains. Les Gaulois tuaient les petits chefs qu’il leur avait imposés. Ensuite, c’était une guerre infinie, toujours renaissante malgré la dureté croissante du conquérant. Furieux de se voir ainsi maintenu loin de Rome, César devenait impitoyable. Il confisquait tout, envoyait chez lui dans des jarres les objets de valeur par chargements de mulets et les esclaves par vingt mille. Il était devenu le plus puissant maître d’esclaves du Latium. D’ailleurs, il savait faire régner dans ces troupeaux serviles une discipline sans pareille. Mais tout cela n’avançait à rien.

Et puis, Julie était morte. La Grèce s’était encore révoltée de telle sorte qu’on voulait y ramener les légions de César.

Enfin, Clodius, le plus puissant protecteur de la politique césarienne venait d’être assassiné en passant, au beau milieu du Forum.

César, furieux de tant d’échecs et de la révolte des Eburons, répondait par une répression terrible. Il brûlait les villes et les villages et massacrait tous les prisonniers invendables. Bientôt, le Proconsul ne fut plus qu’un destructeur. À cinq mille révoltés vaincus il fit couper le poignet droit. Sa cruauté s’accrut encore. Il ne pouvait parvenir, qu’il opérât par la douceur ou la terreur, à mater ce peuple insurgé.