Aller au contenu

Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
146

maintenant, que la querelle entre les deux hommes finirait par les armes, car Pompée, sans avoir l’air de rien, venait de faire demander à César une légion pour la Syrie. Il s’agissait évidemment d’affaiblir le maître des Gaules avant de l’attaquer.

Alors vinrent les élections de l’an 705. César avait fait une fois de plus des efforts considérables pour avoir les Consuls. Il n’en eut aucun. Son fidèle Marc-Antoine fut seulement élu tribun du peuple. Cette fois, les choses se gâtaient. César était venu en Gaule Cisalpine surveiller les comices. Il en profita pour circuler de ville en ville dans ce nord d’Italie d’où venaient tous ses soldats. Il avait enrichi le pays par ses légionnaires et il lui parut important qu’on connût bien à Rome sa situation prépondérante en un terroir d’où la descente vers la Ville était un jeu d’enfant.

Ensuite, les fêtes terminées, César, vint, avec une seule légion, camper sur la frontière même qui séparait la Gaule Cisalpine de l’Italie. Entre les deux pays, près de l’Adriatique, une petite rivière : le Rubicon.

Le Sénat se réunit : Marcellus, le troisième Consul de ce nom, toujours aussi ennemi de César que ses deux cousins, réclama le rappel urgent du Proconsul. Ce rappel fut voté. Cu-