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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/197

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Le 25 Quintilis 707, César, revenu à Rome, y triompha quatre jours à la file. Il avait rapporté des sommes immenses de ses dernières guerres. Six cents millions de sesterces, dit-on, et cela lui permit de distribuer trois cents sesterces par citoyen, un peu plus à chaque soldat, plus encore aux centurions et aux tribuns. Pour les Fêtes de Vénus Génitrix il fit des banquets publics d’un faste prodigieux et crut avoir enfin consolidé son autorité pour autant qu’elle dépende — ce qui n’est pas certain — des sacrifices matériel qu’on lui fait…

 

Les Triomphes de César comportèrent un luxe inconnu jusqu’alors. Le cortège partit de la porte Flaminia. Il était composé des statues de Jupiter et de Vénus, aïeule de César, entourées des pontifes et suivies des vestales. Les sénateurs venaient après. Ensuite, à cheval, marchaient les fils de chevaliers, depuis l’année précédente revêtus de la toge virile. C’était la jeunesse romaine en sa fleur. Derrière, sur les chars à quatre ou à deux chevaux, des triomphateurs aux Jeux égayaient le public qui les nommait par leurs noms au passage. Il y avait des Grecs, des Gaëls et des Syriens. Un nègre, esclave de César, menait un magnifique bige doré, attelé de deux che-