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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/238

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voisins répandaient une forte odeur de buis.

Ensuite, ce fut le Capitole qu’il contourna et la roche Tarpéienne. Il apparut enfin sur le Champ de Mars, devant la Curie de Pompée. On l’arrêta alors pour lui remettre un écrit, l’homme, un Égyptien, avait été au service de Cléopâtre qui était toujours à Rome et espérait unir son sort à celui du Dictateur. César, les yeux demi-clos, fatigué et nerveux, ne lut pas le document et le mit avec un air agacé sur l’accoudoir de sa litière. C’était l’avertissement, pourtant une dénonciation nominale des conjurés, avec les plans et les buts du complot. Car déjà, la reine d’Égypte avait installé à Rome une police subtile, à la façon asiatique. Et elle savait tout…

César descendit enfin et fit le sacrifice rituel sur l’autel placé près du secretarium. Le camille présent voulut lui parler, mais se tut. Alors il entra. Un conjuré, Popilius Léna, le prit aussitôt par un pan de sa toge et lui parla. Tous les assassins étaient entrés maintenant dans la Curie et se groupaient à droite de la porte. Au fond, on entendait le murmure de deux cents sénateurs discutant sur la prochaine campagne de Perse.

Popilius Léna s’éloigna. Qu’avait-il dit au Dictateur ? Ce qui reste assuré, c’est que pas