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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/257

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est faible — ensemble avec un plaisir privé de tout souci moral. Clodia, dont il est parlé dans ce livre, passait pour se refuser même ailleurs qu’au lit des festins.

Au surplus, le caractère érotique de la vie ancienne se manifeste avec une sorte de spontanéité charmante dans les reliques prises à Pompéi et qui emplissent le « Cabinet Secret » du Musée de Naples. Rien de si curieux que la simplicité des actes et des gestes. On est loin là des ambitions et des complications qui torturent l’art médiéval soit dans les miniatures, soit aux portails de cathédrales. C’est même si « immédiat » que toute obscénité en est absente. Ainsi aurait-il donc fallu, pour donner de la vie de César une idée réelle, le montrer dans les fantaisies sexuelles dont nous parle Suétone.

La pudeur en effet n’existe pas dans le monde antique. Ce que l’on désigne par ce mot, c’est, soit l’impolitesse, soit le manque de respect pour les usages, qui, en matière sexuelle étaient d’ailleurs nombreux, sans gêner personne…

Assez là-dessus. Le lecteur saura donc que les éléments divers de ce livre sont voulus tels. Pour la plupart ils résultent d’une interprétation personnelle, mais exacte, des données historiques.