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Page:Dunan - Le Sexe et le poignard, 1928.djvu/66

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aussi grandement le plaisir des romains. Une loi nouvelle fut proposée, qui put contraindre les futurs Édiles à la prudence et à la décence. Mais il en avait toujours été de même. César avait conquis les faveurs populaires sur lesquelles depuis longtemps il comptait pour établir son avenir. Il échoua pourtant aux élections de 688, il ne fut élu qu’en 689.

L’édilité n’avait à Rome d’autre justification pratique que la réjouissance des citoyens.

On ne prenait donc, en général, que des édiles riches. Certains, élus malgré eux, et craignant de se ruiner, refusaient même cette magistrature. Il est vrai que, sans elle, on ne pouvait accéder à la Préture et au Consulat, couronnement des ambitions suprêmes… César, ayant de grands espoirs, voulut faire mieux que tous ses prédécesseurs. Il emprunta plusieurs fois cinq millions de sesterces et les utilisa.

Alors, il fit réparer le Forum, centre de la vie romaine, où se traitaient les affaires les plus graves de la ville, et qui devait, selon lui, donner à l’étranger la plus haute idée de la puissance républicaine. On abattit des maisons branlantes qui en déparaient les perspectives et dataient des rois. On dressa aussi les plans d’édifices somptueux qui