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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/119

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remettrons donc, si vous le trouvez bon, votre revanche à notre première rencontre.

— Et n’avoir rien à jouer, répéta l’ex-cavalier, rien… rien… à moins de me jouer moi-même.

— Tiens… tiens, compadre, mais voici que vous m’ouvrez une idée !…

— Comment cela… vous m’accepteriez pour enjeu ?

— Pourquoi pas ?

— Votre seigneurie plaisante vraiment avec une grâce infinie.

— Mais du tout, cher ami, je ne plaisante pas.

— Alors, puisque vous parlez sérieusement, veuillez m’apprendre, je vous prie, ce que vous feriez de moi si le sort vous favorisait ?

— Mon excellent compadre, je ferais de vous, dans ce cas-là, sauf votre respect, un magnifique domestique… car, à présent que j’ai un cheval, un domestique devient indispensable… Pensez donc combien cela serait mortifiant pour mon amour-propre si j’étais forcé d’entrer seul et sans suite à Cosala, tout comme un pauvre diable d’aventurier.

— Caramba, señor, voilà une idée qui me ravit… et j’accepte.

— Très-bien ; vous êtes sans contredit le plus galant joueur qu’il soit possible d’imaginer. Asseyez--