Aller au contenu

Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/123

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cabanes temporaires sur cet emplacement, afin de pouvoir, une fois sortis de leur mines, trouver un abri à leurs fatigues, car ces aventuriers, manquant des ressources et des instruments nécessaires à une exploitation sérieuse, s’inquiétaient naturellement fort peu de l’avenir. Les recherches et les travaux de ces aventuriers furent cependant couronnés d’un tel succès, que peu à peu ils abandonnèrent leurs cabanes et se bâtirent des maisons. Ils avaient de l’or à garder et à défendre. La renommée des merveilleuses richesses trouvées à Cosala ne tarda guère à franchir les Cordillières, et le gouvernement espagnol se hâta d’envoyer des agents pour y percevoir la dîme royale. Dès lors, la ville fut fondée, et son accroissement subit la mit presque au rang des capitales. Après l’expulsion des Espagnols, Cosala vit sa grandeur diminuer de jour en jour ; quelques années plus tard on connaissait à peine son existence. La population de cette ville, lorsque j’y arrivai, s’élevait à peine à huit ou dix mille âmes, en comprenant dans ce chiffre les ouvriers mineurs. Ces ouvriers mineurs, qui presque tous ne doivent leur vocation qu’à certains démêlés antérieurs avec la justice, donnent une physionomie originale et une animation toute particulière à la ville. À peine sont-ils possesseurs de quelques centaines de piastres, qu’ils s’empressent de descendre de