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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/144

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— Dont les trois premières m’ont paru excellentes, et dont la dernière m’a déplu.

— Elles vous auront coûté un bon prix…

— Oh ! une bagatelle, répondit Cota avec indifférence et tout en se balançant sur son fauteuil : un millier de piastres environ.

Lola se retourna tout à fait de son côté et lui adressa un gracieux sourire. Le Tecualtiche poussa un bruyant soupir semblable au mugissement d’un buffle blessé.

— Du reste, dit Lola, vous avez un tel bonheur au jeu, señor, que vous réparerez facilement cette perte. Puis, après un silence d’une seconde, la jeune fille ajouta d’un air indifférent : Le monte vous a-t-il été ce soir favorable ?

— Oui et non, señorita. J’ai négligé le jeu pour m’amuser à livrer des escarmouches, et j’ai dû gagner très-peu de chose… douze ou quinze cents piastres au plus… le héros de la réunion a été mon excellent ami le Tecualtiche… Qu’avez-vous donc gagné, Tecualtiche ?

— Cinq mille piastres.

— Ah ! cinq mille piastres ! répéta Lola en reprenant sa position première, c’est fort beau pour une soirée !

— Bah ! señorita, dit Cota, il y a malheureusement