Aller au contenu

Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

contrarie, que ce soit bien nécessaire, dit Cota, dont la contenance était toute changée depuis que son rival s’obstinait à parler mariage.

— Oui, oui, il le faut, señorita, vous venez d’en convenir vous-même, s’écria le Tecualtiche, parlez.

— Eh bien, señores, dit Lola, puisque vous exigez absolument une de mes mille raisons, je choisis sans pitié la meilleure, et la voici : vous désirez que j’échange mon nom contre le nom de celui de vous deux qui réussira à faire fortune. N’est-ce pas là votre proposition, señores ?

— Oui, señorita, dit le Tecualtiche, eh bien ?

— Eh bien ! et si vous réussissiez tous les deux ? dit Lola en accompagnant ces paroles d’un délicieux sourire.

— C’est, ma foi, vrai ! s’écria le Tecualtiche ébahi, je n’y avais pas songé. En effet, si nous devenions millionnaires tous les deux !…

— Il n’y aurait qu’un seul moyen de rendre votre proposition admissible, seigneur Tecualtiche, reprit lentement Lola, et ce moyen, si vous y aviez recours, deviendrait pour moi un remords éternel.

— Il y a un moyen, señorita, dit le Tecualliche en se levant d’un bond de dessus sa chaise, il y a un moyen ! Mais parlez donc… parlez… vite.

— Malheureux ! s’écria Lola avec une sorte d’in-