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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/156

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ajouta Cota, qui, tout en se livrant à ses réflexions, avait, ainsi que fait tout Mexicain en quelque endroit qu’il se trouve, jeté un regard défiant autour de lui, caramba ! le ciel me protège, voici un auvent de boutique qui s’avance sur la rue et m’offre un excellent abri contre le serein de la nuit. Étendant aussitôt son zarape contre le mur, Cota se coucha sans plus tarder. D’ici je surveille la maison, dit-il ; puis, étirant ses jambes et ses bras avec volupté, il ajouta : C’est que je suis couché très-bien… Que le diable emporte le décorum qui me force de louer une chambre de trois piastres par mois… et m’a fait acheter une peau de buffle de vingt réaux… Ah ! bah ! quand on est riche… il faut se résigner à la représentation. »

Quelques minutes après, Cota dormait comme dorment les Mexicains, c’est-à-dire de manière à pouvoir entendre le trot d’un cheval à un mille de distance.

Cent pas plus loin, de l’autre côté de la maison de Lola, Tecualtiche, étendu sur un bout de trottoir, dormait aussi d’un semblable sommeil.