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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/155

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rival qui semblait abîmé dans une profonde extase : J’espère, cher ami, dit-il, que notre départ va être plus simple et moins compliqué que ne l’a été notre arrivée. Quant à moi, je vais tout naïvement me coucher.

— À propos, c’est vrai, dit le Tecualtiche, il faut que vous me juriez que vous allez rentrer tout de suite !

— Mon cher ami, ce serait un moyen infaillible d’éveiller en vous d’injustes soupçons ; et après les émotions violentes que vous avez éprouvées ce soir, je tiens à ce que vous passiez une nuit tranquille. Adieu.

— Soit, au revoir, dit le Tecualtiche, je rentre également chez moi.

Les deux rivaux se saluèrent et s’éloignèrent chacun d’un côté opposé.

Cota n’avait pas fait cent pas encore qu’il s’arrêta brusquement. « Cette brute de Tecualtiche est capable, si le sang lui monte à la tête, de se livrer cette nuit à de folles et téméraires entreprises, se dit-il, et ce serait dommage, car je ressens, depuis ce soir, une vive admiration pour ce démon de Lola… Que de ruse et de perversité… Elle m’offre le même intérêt qu’une partie de monte… Quelle digne et glorieuse maîtresse elle ferait pour un joueur ! Caramba !