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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/158

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trop à mon aise, et je me suis oublié. Rentrons vite chez moi avant que l’on ne puisse me reconnaître.

Cota, en se parlant ainsi, secoua vivement son zarape incrusté de sable, et jetant un dernier regard de regret sur l’auvent protecteur, s’éloigna en se dirigeant vers sa maison.

En arrivant, il trouva la porte donnant sur la rue toute grande ouverte et il entra. Le domestique Jose, qui d’ordinaire couchait dans cette première pièce, n’y était pas en ce moment. « Où diable peut être allé Jose de si bonne heure ? se dit Cota en ouvrant la porte qui donnait dans sa propre chambre. Tiens, le voici ! »

En effet, Jose était dans la chambre de son maître, fort occupé à forcer la triple serrure d’un coffre de fer dans lequel Cota serrait son argent. L’attention soutenue et le zèle ardent qu’il mettait à ce travail absorbaient même à un tel point son attention, qu’il ne remarqua pas l’entrée de Cota et que celui-ci dut l’appeler par deux fois avant d’en être aperçu.

— Ah ! tiens ! c’est vous, mon maître ! dit Jose eu laissant sa besogne.

— Que fais-tu là, coquin ?

Canario ! la question me semble naïve, répondit négligemment Jose ; mais vous le voyez bien, j’essayais de forcer votre coffre-fort.