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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/159

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— Que veux-tu, Jose, dit Cota en riant, je suis persuadé qu’il n’y a point de ta faute et que tu as fait de ton mieux… les serrures étaient trop solides, voilà tout.

— Oui, parlez-en de vos maudites serrures ! répondit Jose de mauvaise humeur, elles m’ont cassé deux ciseaux à froid. Après tout, si mon sans-façon vous déplaît, vous êtes libre de me renvoyer de votre service.

— Si je te payais des gages, je pourrais, Jose, me fâcher de ton sans-gêne ; mais comme je t’ai gagné au jeu deux mois de ton temps et que tu ne me coûtes rien… je te garde.

— Voilà bien les parvenus, murmura Jose entre ses dents, égoïstes et ingrats !

— Du reste, écoute, Jose, reprit Cota après un moment de réflexion, il dépend de toi de réparer, du moins en partie, ton échec de cette nuit ; je puis te faire gagner cent piastres !

— Impossible !

— Comment ! impossible ?

— S’il y avait cent piastres à gagner, vous commenceriez par vous charger de ce soin vous-même au lieu de songer à moi.

— Je ne le puis.

— Alors, c’est différent, j’écoute.