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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/169

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— Il faut avouer que ma journée commence sous d’heureux auspices, dit-il en prenant le premier la parole, par la rencontre de mes deux meilleurs amis !

— Je puis en dire autant, seigneur Cota, répondit Ignacio *** tout en remplissant un troisième verre d’eau-de-vie, mais à quelle heureuse circonstance dois-je attribuer votre visite ?

— Mon Dieu ! cher et vénérable padre, à votre bienveillance si connue que je compte mettre à contribution.

— Inutile de vous répéter, caballero, que ma personne et ma fortune sont entièrement à votre disposition ; vous le savez déjà. À quoi puis-je vous être utile ?

— En voulant bien accepter ces dix onces et les joindre à cet argent ! dit Cota, qui retira en effet dix onces d’or de sa poche et les plaça près des deux cents piastres neuves empilées sur la table.

— Ah ! ah ! dit l’excellent Ignacio ***, dont les yeux brillèrent à la vue de cet or, je vous reconnais bien là, señor Cota ; généreux avec délicatesse, magnifique avec esprit. J’accepte votre offrande.

Don Ignacio ensuite ajouta :

— Vous savez sans doute, votre conduite me le prouve, à quel emploi est destiné cet argent ?