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Page:Duplessis - Aventures mexicaines, 1860.djvu/171

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car Cota, après avoir donné, selon l’usage, un abrazo au curé Ignacio ***, salua gravement le Tecualtiche, puis tirant à lui la porte de sortie il en franchit le seuil. Le Tecualtiche respira plus librement. « Il ne se doute de rien, murmura-t-il.

— Au revoir, mon fils bien-aimé, s’écria Ignacio ***, n’oubliez point que je suis et serai toujours à votre dévotion.

— Ma foi, mon père, dit Cota en rentrant, ces bonnes paroles me font souvenir que j’ai encore un autre service à vous demander !

— Il est accordé, mon cher fils, expliquez-vous.

— Oh ! c’est peu de chose, je désirerais avoir une dispense qui m’exemptât, le cas échéant, de toutes formalités préalables, et me permît de me marier dans les vingt-quatre heures.

Cette demande sembla embarrasser beaucoup le curé.

— Après tout, reprit Cota, si cela vous contrarie ?…

— Nullement, mon cher fils, répondit Ignacio *** avec hésitation.

— Et votre promesse, mon père ! s’écria vivement le Tecualtiche ; ne m’avez-vous point juré que vous n’accorderiez aucune dispense semblable à personne autre qu’à moi d’aujourd’hui à quinze jours !